The Irish Press - Mondial-2026: un tirage au sort grandiose avec Trump en guest-star

Mondial-2026: un tirage au sort grandiose avec Trump en guest-star
Mondial-2026: un tirage au sort grandiose avec Trump en guest-star / Photo: Fabrice COFFRINI - AFP

Mondial-2026: un tirage au sort grandiose avec Trump en guest-star

Le tirage au sort du Mondial-2026, vendredi à partir de 12h00 heure de Washington (18h00 à Paris), s'annonce comme le premier temps fort de ce tournoi hors-normes organisé dans trois pays (Etats-Unis, Mexique, Canada), avec Donald Trump en vedette principale.

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Durant près de deux heures, c'est un véritable show qui va se dérouler au Kennedy Center, imposante salle de spectacle située dans la capitale américaine, pour déterminer le parcours des 48 équipes lancées dans la course à la succession de l'Argentine de Lionel Messi.

Parsemée de prestations d'artistes issus de divers horizons musicaux (Andrea Bocelli, Village People, Robbie Williams, Nicole Scherzinger), cette grand-messe, qui sera animée par l'ancien mannequin allemand Heidi Klum et l'humoriste Kevin Hart, énorme star outre-Atlantique, est censée donner le ton d'une compétition à nulle autre pareille.

Mais l'invité de marque sera à n'en pas douter le président américain lui-même. Le milliardaire républicain, revenu à la Maison Blanche en janvier, a fait de la Coupe du monde un événement central de son second mandat, en dépit des inquiétudes que font peser sur le déroulement de l'épreuve ses prises de position tous azimuts contre ses voisins mexicain et canadien, sa politique migratoire ou ses menaces de priver de rencontres certaines villes dirigées par les démocrates.

Trump a trouvé un allié de poids en la personne du patron de la Fifa, Gianni Infantino, avec qui il n'en finit pas d'afficher sa proximité. Le dirigeant italo-suisse, présent à son investiture et convié plusieurs fois dans le Bureau Ovale, a bien compris la nécessité de se rapprocher du président des Etats-Unis où auront lieu 78 des 104 matches programmés du 11 juin au 19 juillet prochain, dont la finale au MetLife Stadium (New Jersey).

- Prix de la Paix -

Cette "bromance", savamment entretenue par les deux hommes au nom d'intérêts stratégiques mutuels, devrait atteindre son paroxysme vendredi, avec l'attribution à Trump, selon plusieurs sources, du premier Prix de la Paix de la Fifa. Un beau lot de consolation en mondovision pour le chef d'Etat américain qui se targue d'avoir mis un terme à plusieurs conflits depuis son retour au pouvoir et rêve ouvertement du prix Nobel de la Paix, décerné cette année à l'opposante vénézuélienne Maria Corina Machado.

"Le football oeuvre pour la paix, et au nom de la grande communauté du football, le Prix de la Paix de la Fifa reconnaîtra les énormes efforts d'individus qui unissent les gens et apportent l'espoir aux générations futures", avait déclaré avec emphase Gianni Infantino le 5 novembre lors de l'annonce de la création de cette distinction à Miami sous les yeux de... Donald Trump.

Même l'Iran, dont les relations diplomatiques avec les Etats-Unis sont rompues depuis 1980, enverra finalement une petite délégation avec à sa tête le sélectionneur Amir Ghalenoei, après avoir pourtant affirmé vouloir boycotter la cérémonie pour cause de non-délivrance de visas à plusieurs officiels.

- Nouveauté -

Sur le plan sportif, l'enjeu est de taille pour les sélectionneurs des 42 pays déjà qualifiés, qui seront rejoints en mars par six barragistes, pour porter à 48 le nombre de participants, une première dans l'histoire de la Coupe du monde.

A l'issue du tirage, effectué par plusieurs légendes du sport nord-américain comme Tom Brady, Shaquille O’Neal ou Wayne Gretzky, on connaîtra la composition des 12 groupes de quatre et les affiches du premier tour, mais il faudra patienter jusqu'à samedi pour découvrir les lieux et les horaires des rencontres.

Une nouveauté introduite par la Fifa, soucieuse de "garantir les meilleures conditions possibles pour toutes les équipes et les spectateurs tout en permettant, dans la mesure du possible, aux supporters du monde entier de regarder leurs équipes jouer en direct malgré les différents fuseaux horaires".

Autre innovation: les quatre premières nations au classement Fifa (Espagne, Argentine, tenante du titre, France, Angleterre) seront placées dans deux parties différentes du tableau et ne pourront pas s'affronter avant les demi-finales si elles terminent en tête de leur poule, afin d'assurer "l’équilibre sportif”, selon la Fédération internationale.

D.Lynch--IP